Qu’est-ce que le « Cycle de la violence ? »
Ce qu’il faut comprendre lorsque l’on parle de violences conjugales, c’est qu’il ne s’agit pas d’un épisode unique, elles ne sont pas spontanées mais ritualisées : c’est un processus répétitif qu’on appelle « Cycle de la violence »
Le cycle de la violence conjugale
Le cycle se répète plus ou moins régulièrement et s’accélère avec le temps.
Avant la mise en place du cycle, il y a une première étape préliminaire : La phase de séduction.
L’auteur va se présenter comme l’homme parfait, qui répond à tous les besoins de la victime.
C’est un peu un « prince charmant ».
Tout va très vite : mariage, cohabitent ensemble, enfants…
Cela crée une émotion chez la victime qui comble un vide. C’est ce que l’on appelle l’encrage émotionnel dans le cerveau de la victime jusqu’à ce qu’un jour les choses commencent à changer.
Première phase : Climat de tension
Mise en place du système d’emprise
L’agresseur exerce des pressions psychologiques, contrôle, isole la victime.
La victime se trouve d’abord en état de sidération : elle est dans l’incapacité de réagir.
La victime se sent inquiète, tente d’améliorer le climat, fait attention à ses propres gestes et paroles.
Deuxième phase : L’explosion de la violence
Épisode de violences (quelle que soit la forme)
L’agresseur donne l’impression de perdre le contrôle de lui-même mais prend en fait le contrôle de la situation.
La victime ressent de la honte, elle ne comprend pas et tente de calmer la situation.
Troisième phase : Justifications et transfert
Minimisation de la violence
L’agresseur est dans le déni (mensonges faciles) et surtout porte la responsabilité des violences sur sa partenaire « Tu exagères. Si je fais cela, c’est de ta faute ».
La victime se sent responsable de la situation, il existe alors un sentiment de culpabilité chez la victime.
Elle ne peut pas avoir d’explication rationnelle à ce qui vient de se passer et l’auteur lui rétorquant que c’est de sa faute, elle finit par y croire.
L’emprise est rassurante pour les victimes qui se sentent en sécurité. Elles ont une réponse et le cerveau s’apaise.
Quatrième phase : la lune de miel
Moyen utilisé par l’auteur pour reconquérir la victime
L’agresseur promet un changement.
La victime a l’impression d’avoir retrouvé la personne qu’elle a rencontré au début de la relation et l’encrage émotionnel se réveille, la sensation de bonheur revient.
Elle lui donne donc une chance, lui apporte son aide, constate ses efforts, change ses propres habitudes.
Les phases du cycle sont au début espacées jusqu’à ce qu’elles s’accélèrent et la lune de miel finit par disparaître.
L’accélération des épisodes de violences laisse la victime de plus en plus épuisée.
Le cabinet de Me STEFANIA intervient de manière habituelle au soutien des femmes victimes de violences et est donc particulièrement sensibilisée à la problématique, n’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements et un accompagnement spécialisé.