Attention, le GHB ou « drogue du violeur » fait son retour : comment être vigilant ? 

Attention, le GHB ou « drogue du violeur » fait son retour : comment être vigilant ? 

Depuis plusieurs mois, les cas d’intoxication au GHB se sont multipliés dans la région Rhône-Alpes. Aussi appelé la « drogue du violeur », le GHB est souvent utilisé en vue d’obtenir des actes de nature sexuelle.  

 Mais, qu’est-ce que le GHB et quels sont ses effets ? 

LE GHB ET SES EFFETS

Le GHB est une drogue inodore et incolore, connue pour ses effets euphorisants et anesthésiants. 

Se présentant sous différentes formes (poudre, cachets, liquide) le GHB entraîne chez celui qui l’ingère une sensation d’ivresse, de bien-être et d’euphorie. La prise de GHB engendre également une levée de l’inhibition et une importante perte de repères. 

L’ingestion de GHB couplée avec une prise d’alcool a pour effet de démultiplier les effets de la drogue. Les victimes d’intoxication au GHB sont retrouvent alors dans un état second, caractérisé par des somnolences, une passivité ou encore des « moments d’absence ». 

Le GHB est souvent administré aux victimes en vue d’obtenir des actes de nature sexuelle. En effet les victimes se trouvant dans un état passif et ne réalisant pas la situation dans laquelle elles se trouvent, ne sont plus en état de se débattre ou de refuser l’acte sexuel. On parle généralement de soumission chimique. 

En cas de surdosage, l’ingestion de GHB peut entraîner des pertes de connaissances, des convulsions, voire, dans des cas plus graves, des comas. 

Alors, comment rester vigilant ? 

PREVENIR LES RISQUES ET AGIR EN CAS D’INTOXICATION

Pour éviter d’être drogué à son insu, il convient de porter une attention particulière à son verre : il ne faut jamais le laisser sans surveillance. Si un verre vous est proposé, assurez-vous de vérifier sa provenance, et ne buvez jamais dans le verre d’inconnus. 

Aujourd’hui, certaines associations proposent des protections de verres, recouvrant la totalité de votre boisson pour empêcher les risques d’administration de GHB. 

Si vous êtes témoins d’une contamination au GHB, ne laissez jamais la victime seule et surveillez-là. 

Le GHB ne restant que peu de temps au sein de l’organisme (quelques heures dans le sang et une douzaine d’heures dans les urines), il est très difficile de le déceler. Il convient alors de vite porter plainte et de réaliser des tests de dépistage. 

Si l’administration de GHB a été réalisée par piqûre, rendez-vous immédiatement à l’hôpital, non seulement pour y effectuer un dépistage, mais également pour vous voir prescrire un traitement préventif post-exposition au VIH. 

Enfin, si la victime venait à perdre connaissance, à convulser ou si elle expose des difficultés à respirer, il faut prévenir les secours (SAMU ou Pompiers) le plus rapidement possible. Veillez-sur la victime jusqu’à l’arrivée des secours. 

Le fait de droguer autrui à son insu est une infraction pénale, même si la contamination n’a été suivie d’aucune autre agression. 

QUELLES SONT LES PEINES ENCOURUES ?

L’administration de substances nuisibles permet notamment de réprimer l’administration de GHB. 

Selon le préjudice subi par la victime, les peines encourues peuvent aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. 

 Si vous pensez avoir été drogué, ou si vous avez été agressé, n’hésitez pas à vous rapprocher du Cabinet de Maître STEFANIA qui saura vous conseiller sur les démarches et procédures à engager. 

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