Femmes battues – violences conjugales : quelles répercussions pour les enfants ?

Même si les violences au sein du couple ne touchent pas directement les enfants de prime abord, elles les impactent en réalité de façon indirecte. 

Violences conjugales : quelles répercussions pour les enfants ?

En effet, les violences conjugales et intrafamiliales peuvent engendrer aussi bien un conflit de loyauté important, un attachement insécure ou désorganisé, une mauvaise image de soi, du stress, des symptômes anxiodépressifs ou encore un véritable traumatisme psychologique. 

Plus particulièrement, il faut bien comprendre qu’un enfant peut être impacté par les violences à tout âge et qu’en fonction de son âge cet impact se révèlera par différentes manifestations et symptômes.  

• Avant la naissance 

 Les violences conjugales commises pendant la grossesse peuvent laisser des séquelles non négligeables sur l’enfant. Elles peuvent en effet entraîner un risque élevé de fausse couche, un risque de décès néo-natal ou d’accouchement prématuré, de souffrance fœtale, une hypersensibilité au stress… 

• Sur un bébé entre 0 et 2 ans 

 Les violences peuvent engendrer ici un retard staturopondéral, des pleurs excessifs, une perturbation de l’alimentation mais aussi du sommeil, ou encore hyper-adaptation… 

• Entre 3 et 5 ans 

 Ici, le contexte des violences conjugales peut entraîner chez l’enfant une énurésie (faire pipi involontairement et inconsciemment), une encoprésie (faire caca de façon répétée dans des endroits inappropriés), de l’anxiété, de la colère, de la peur, une régulation inadaptée des émotions, une hypervigilance, une déficience verbale et intellectuelle, de la destruction d’objets, de la cruauté envers les animaux ou encore des difficultés de séparation…  

• Entre 6 et 11 ans 

 L’impact des violences concerne ici une mauvaise estime de soi, un retrait émotionnel, un certain perfectionnisme, une confusion et ambivalence, une énurésie et encoprésie secondaires, de mauvais résultats scolaires, une crainte d’être victime ou abandonnée, un sentiment d’être responsable ou devoir intervenir, des convictions stéréotypée sur les sexes, un comportement de séduction et manipulations, un risque d’imitation/de reproduction de geste/d’attitude avec identification… 

• Entre 12 et 18 ans 

 L’enfant adolescent ou jeune adulte témoin de violences conjugales pourra à son tour adopter des actes agressifs ou encore des comportements à risque (drogue, alcool, scarifications), rencontrer des difficultés scolaires (baisse des résultats, absence, décrochage scolaire complet). Il présentera également un certain retrait émotionnel, un perfectionnisme, pourra fuguer, rencontrer une grossesse précoce, tomber dans la prostitution ou la délinquance, souffrir de dépression et tenter parfois d’avoir recours au suicide. 

 Aussi, il est extrêmement important de ne pas négliger les enfants dans un contexte de violences conjugales, car si parfois ils ne sont pas victimes directes ils demeurent néanmoins témoins et deviennent de toute évidence des victimes par ricochet.  

 Si vous vous posez des questions sur la question de l’impact des violences sur les enfants, n’hésitez pas à contacter le cabinet STEFANIA pour vous accompagner dans vos démarches.